Résumé
Le risque climatique est passé du domaine scientifique et réglementaire à un enjeu central pour les entreprises. Les menaces physiques (tempêtes, inondations, vagues de chaleur) et les pressions de transition (réglementation carbone, demande en technologies propres) représentent des risques financiers, opérationnels, réputationnels et juridiques. Les organisations qui les ignorent le font à leurs dépens. Cet article explique pourquoi le risque climatique est désormais un risque pour les entreprises et propose des mesures concrètes pour l’évaluer, le réduire et s’y adapter.
Risque climatique et risque de transition : définitions
Le risque climatique se divise en deux grandes catégories :
- Risque physique : dommages directs causés par les phénomènes météorologiques extrêmes, la montée des eaux, les sécheresses, etc. Ceux-ci peuvent perturber les opérations, endommager les infrastructures ou dévaloriser les actifs.
- Risque de transition : risques liés à la réponse de la société au changement climatique : nouvelles réglementations, évolution des préférences des consommateurs, innovations technologiques, tarification du carbone.
Selon l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), les entreprises doivent prendre en compte ces deux dimensions, car elles affectent directement la continuité et la compétitivité de leurs activités (EPA).
Comment les risques physiques perturbent les opérations
Les événements extrêmes (inondations, vagues de chaleur, sécheresses) augmentent en fréquence et en intensité. Pour les entreprises disposant d’infrastructures fixes — usines, entrepôts, hubs logistiques — ces aléas peuvent interrompre la production, accroître les coûts d’assurance et nécessiter des réparations coûteuses.
Des recherches récentes montrent que les extrêmes de température peuvent réduire significativement la valeur des actifs, notamment dans les secteurs industriels et manufacturiers (Cornell University).
Pression réglementaire : gouvernance et reporting climatique
Les gouvernements, investisseurs et régulateurs imposent de plus en plus d’obligations en matière de gouvernance et de reporting liés au climat. Le cadre TCFD (Task Force on Climate-Related Financial Disclosures) devient obligatoire dans de nombreuses juridictions.
Par exemple, la Banque d’Angleterre a récemment averti les banques et assureurs qu’ils devaient combler leurs lacunes dans l’évaluation du risque climatique, notamment l’exposition aux inondations, les risques physiques de long terme et les risques de transition (Financial Times).
Exposition financière : actifs échoués et chaînes d’approvisionnement
Les entreprises possédant des actifs carbonés (centrales à charbon, réserves fossiles, infrastructures obsolètes) risquent de se retrouver avec des actifs échoués, devenus non rentables ou inutilisables face à la réglementation ou aux évolutions du marché.
Les chaînes d’approvisionnement sont également vulnérables : rareté des matières premières, perturbations logistiques, hausse des coûts de transport liée au climat. Résultat : volatilité des coûts, pression sur les marges, voire arrêt d’activité.
Selon Verisk Maplecroft, l’exposition des entreprises au risque climatique pourrait tripler d’ici 2050, mettant en danger des milliers de milliards de dollars de valeur de marché (Axios).
Comment les entreprises peuvent gérer le risque climatique
1. Évaluer les risques climatiques et réaliser des scénarios
- Identifier les risques physiques et de transition.
- Tester la résilience de l’entreprise à différents scénarios climatiques.
- Utiliser des données publiques et modèles climatiques pour cartographier les vulnérabilités (ScienceDirect).
2. Améliorer les données et les pratiques de reporting
- Collecter les données précises sur les sites et les émissions de GES.
- Suivre les risques liés à la chaîne d’approvisionnement.
- Publier ces informations dans les rapports financiers et de durabilité.
3. Intégrer la gouvernance climatique
- Confier au conseil d’administration ou à un comité dédié la supervision du risque climatique.
- Intégrer ces risques dans la gestion globale des risques et dans les décisions d’investissement (OSFI Canada).
4. Adapter les opérations et les chaînes logistiques
- Créer des plans de secours (fournisseurs alternatifs, itinéraires logistiques).
- Investir dans des infrastructures résilientes (digues, systèmes de refroidissement).
- Réorienter le modèle économique vers des solutions bas carbone.
5. Impliquer les parties prenantes et aligner les incitations
- Informer employés, clients, investisseurs et régulateurs.
- Lier une partie de la rémunération des dirigeants à la performance climatique.
6. Suivre et ajuster régulièrement
Le risque climatique est évolutif. Nouvelles réglementations, innovations technologiques, changement des conditions climatiques : les stratégies doivent être mises à jour en continu.
Exemples concrets et données
- Verisk Maplecroft : l’exposition des entreprises au risque climatique pourrait tripler d’ici 2050 (Axios).
- US EPA : catégorisation des risques climatiques (réputation, réglementation, technologique, marché) (EPA).
- Banque d’Angleterre : mise en garde sur les lacunes dans la gestion des risques climatiques (Financial Times).
Conclusion
Le risque climatique est désormais un risque d’entreprise. Les menaces physiques et les pressions de transition pèsent sur les actifs, les opérations, la réputation et la performance financière.
Les entreprises qui agissent dès maintenant — en évaluant rigoureusement leurs risques, en améliorant leur reporting, en renforçant la gouvernance, en adaptant leurs opérations et en alignant les incitations — pourront non seulement se protéger mais aussi gagner un avantage compétitif.
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